Dès 2025, la fiscalité Airbnb évolue : passage obligatoire au régime réel dès 15 000 € de recettes, abattements réduits, nouvelles obligations déclaratives et sanctions renforcées. Découvrez dans cet article toutes les règles à connaître pour déclarer vos revenus, profiter des exonérations et optimiser votre fiscalité en toute légalité.

Vous louez votre bien sur Airbnb et vous vous interrogez sur les changements fiscaux prévus en 2025 ? De nouvelles règles vont entrer en vigueur, avec notamment l’obligation de passer au régime réel dès 15 000 € de recettes annuelles, ainsi que des taux d’imposition pouvant atteindre 30 %. Dans cet article, découvrez les principales obligations fiscales, les abattements auxquels vous pouvez prétendre et les stratégies pour optimiser vos déclarations en toute légalité.

Immeuble résidentiel moderne avec balcons, situé le long d'une avenue bordée d'arbres, avec des voitures garées et des feux de rue allumés en début de soirée.

Les nouvelles règlementations fiscales pour Airbnb en 2025

L'année 2025 marque un tournant majeur pour les hôtes Airbnb avec l'introduction de nouvelles règles fiscales plus strictes. Le changement le plus notable concerne le seuil de passage obligatoire au régime réel, désormais fixé à 15 000 € de recettes annuelles. Cette évolution s'accompagne d'un taux d'imposition pouvant grimper jusqu'à 30%, rendant plus que jamais nécessaire une bonne compréhension des obligations déclaratives.

Les principales évolutions fiscales

Les changements fiscaux de 2025 vont sérieusement impacter les revenus des hôtes Airbnb. Voici ce qui vous attend concrètement :

  • L'abattement fiscal passe de 50% à 30% pour les locations non classées. En clair, si vous gagnez 10 000€ avec votre location, 7 000€ seront imposables au lieu de 5 000€ auparavant.
  • Pour les logements classés (ceux qui ont reçu des étoiles comme les hôtels), l'abattement baisse aussi : de 71% à 50%. C'est toujours mieux que les non-classés, mais moins avantageux qu'avant.
  • Les cotisations sociales entrent en jeu à partir de 23 000€ de recettes par an. Attention : une fois que vous dépassez ce seuil, vous restez soumis aux cotisations même si vos revenus baissent les années suivantes.

Ces nouvelles règles poussent clairement vers une professionnalisation de l'activité. Si vous louez occasionnellement, le micro-BIC reste possible. Mais pour les revenus plus importants, le passage au régime réel devient incontournable - avec tout ce que ça implique en termes de comptabilité.

Un conseil pratique : faites vos calculs dès maintenant pour voir dans quelle catégorie vous tombez. Ça vous évitera les mauvaises surprises au moment de votre déclaration d'impôts 2025.

Les démarches obligatoires pour déclarer vos revenus

La Location courte durée est devenue très populaire avec Airbnb, et déclarer ses revenus n'est pas si compliqué une fois qu'on comprend la marche à suivre. Voici ce que vous devez faire.

Si vos revenus sont inférieurs à 15 000 €, vous pouvez opter pour le régime micro-BIC. C'est la solution la plus simple : il suffit de reporter vos revenus bruts dans votre déclaration 2042 C Pro. Vous n'avez rien d'autre à faire, l'abattement de 30% s'applique automatiquement.

Au-delà de 15 000 €, vous basculez automatiquement vers le réel. Là, les choses deviennent un peu plus techniques. Vous devrez tenir une comptabilité complète et remplir le formulaire 2031 SD. Vous reporterez ensuite ces informations dans votre déclaration 2042 C Pro.

Un point important : gardez bien toutes vos factures. Dans ce mode d’imposition, vous pourrez déduire vos charges réelles comme l'entretien du logement ou l'achat de nouveaux meubles. Vous pourrez même déduire un pourcentage pour l'usure de votre bien - ce qu'on appelle l'amortissement.

Pour éviter les erreurs, n'hésitez pas à vous faire accompagner par un comptable ou une Conciergerie airbnb qui pourra gérer ces aspects administratifs. Surtout si vous êtes au régime réel, ça peut vous faire gagner beaucoup de temps et éviter des erreurs coûteuses.

La loi anti-Airbnb : ce qui change en 2025

La loi Le Meur, votée fin 2024, change complètement la donne pour les locations de courte durée. Et les changements sont nombreux.

D'abord, les communes ont plus de pouvoir. Elles peuvent maintenant limiter la location de votre résidence principale à 90 jours par an, au lieu de 120 jours avant. Dépassez cette limite et vous risquez une amende de 15 000 €. Les mairies peuvent aussi créer des zones où seules les résidences principales sont autorisées, surtout dans les villes où il y a beaucoup de résidences secondaires.

Pour les copropriétés, c'est aussi plus strict. Si votre règlement contient une clause "d'habitation bourgeoise", les copropriétaires peuvent interdire Airbnb avec un vote à la majorité des deux tiers. Avant, il fallait l'unanimité. Dans tous les cas, vous devez informer votre syndic si vous faites de la location.

La déclaration devient aussi plus sérieuse. Un simple formulaire ne suffit plus : il faut un vrai justificatif de domicile. Et attention aux amendes : entre 10 000 € et 20 000 € si vous ne déclarez pas correctement votre logement.

Dernière nouveauté importante : le DPE devient obligatoire. Il doit être au moins classé E en 2025, puis D à partir de 2034. Si vous n'êtes pas aux normes, vous risquez jusqu'à 5 000 € d'amende, plus 100 € par jour de retard.

Les nouvelles règles pour la location touristique

La location touristique devient plus encadrée en 2025. Première nouveauté : vous devez déclarer votre logement en mairie via un téléservice national qui vous donnera un numéro d'enregistrement. Sans lui, vous risquez une amende de 10 000 €.

Les maires ont aussi plus de pouvoir. Ils peuvent maintenant :

  • Limiter la location des résidences principales à 90 jours par an
  • Fixer des quotas d'autorisations de meublés touristiques
  • Créer des zones réservées aux résidences principales

Les abattements fiscaux en 2025 : ce qu'il faut savoir

La fiscalité Airbnb change radicalement en 2025. Et les abattements fiscaux sont au cœur de cette évolution.

Commençons par le plus important : il y a désormais deux cas de figure. Tout dépend si votre logement est classé ou non.

Pour les logements non classés, l'abattement passe à 30%. C'est une baisse importante, puisqu'il était de 50% avant. En pratique, ça veut dire que si vous gagnez 10 000€ avec votre location, 7 000€ seront imposables (contre 5 000€ avant). Et attention : vous ne pouvez plus dépasser 15 000€ de revenus par an avec ce régime.

Pour les logements classés, c'est plus avantageux. L'abattement reste à 50% et le plafond est maintenu à 77 700€ par an. Un logement classé, c'est un meublé de tourisme qui a reçu des étoiles, comme les hôtels. Les chambres d'hôtes profitent également de cet avantage plus favorable.

Un conseil pratique : si vous dépassez ces plafonds (15 000€ ou 77 700€ selon votre cas), vous basculez automatiquement vers le régime réel. Dans ce cas, plus d'abattement automatique : vous devrez déduire vos charges réelles.

Dernière info utile : si vos revenus sont très faibles (moins de 305€ par an), vous n'êtes pas imposé. Mais franchement, à ce niveau-là, ça vaut peut-être pas le coup de se lancer dans la location !

Mais au-delà des abattements, il existe aussi des dispositifs permettant de réduire, voire d’effacer totalement l’impôt sur vos revenus Airbnb. Encore faut-il savoir comment en bénéficier.

Comment bénéficier d'exonérations fiscales sur vos revenus Airbnb

Bonne nouvelle : vous pouvez être totalement exonéré d'impôts sur vos revenus Airbnb dans certains cas. Voyons ensemble les situations qui vous permettent d'échapper à l'imposition.

La première possibilité concerne la location d'une partie de votre résidence principale. Si vous louez une ou plusieurs pièces de votre logement, vous pouvez être exonéré d'impôts. Mais attention, deux conditions doivent être respectées : le locataire doit en faire sa résidence principale (ou sa résidence temporaire s'il est travailleur saisonnier), et le loyer ne doit pas dépasser certains plafonds. En 2025, ce plafond est de 199 € par m² en Île-de-France et 147 € par m² dans les autres régions.

Vous avez une chambre d'hôtes dans votre résidence principale ? Là aussi, une exonération est possible. Si vos revenus annuels ne dépassent pas 760 € TTC, vous n'aurez rien à déclarer. Cette règle reste valable jusqu'à fin 2026.

Un dernier point intéressant : si vos revenus locatifs sont très modestes (moins de 305 € par an), vous bénéficiez automatiquement d'une exonération. Pas besoin de les déclarer.

Dans tous les autres cas, vos revenus seront imposables. Mais ne vous inquiétez pas : comme nous l'avons vu plus haut dans l'article, il existe des abattements qui permettent de réduire significativement votre base imposable.

Au-delà de ces exonérations, la législation fiscale offre de nombreuses possibilités d'optimisation parfaitement légales pour les hôtes Airbnb. Ces stratégies d'optimisation, qui s'inscrivent dans le cadre réglementaire, reposent sur une gestion avisée de votre activité locative et une bonne compréhension des mécanismes fiscaux. Découvrons ensemble comment structurer intelligemment votre activité pour maximiser vos avantages fiscaux tout en respectant scrupuleusement la loi.

Astuces pour optimiser votre fiscalité Airbnb en 2025

Voici les meilleures astuces pour réduire votre facture fiscale en 2025. Commencez par faire classer votre logement en meublé de tourisme : c'est la base d'une bonne optimisation. Ça vous permettra de profiter d'un abattement plus avantageux.

Pensez aussi à l'aspect écologique. Les logements verts bénéficient d'un bonus fiscal de 10%. Installez des équipements économes en énergie ou faites des travaux d'isolation : vous pourrez déduire ces dépenses tout en augmentant la valeur de votre bien.

Pour aller plus loin :

  • Gardez toutes vos factures de travaux et de charges
  • Faites le point chaque année sur votre régime fiscal
  • Consultez un expert-comptable pour les décisions importantes

Un dernier conseil : si vous avez un emprunt en cours, regardez votre assurance. En la renégociant, vous pouvez réduire vos mensualités et donc améliorer votre rentabilité globale. C'est un levier souvent oublié mais efficace.

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